Langue : français

Attention, quelques scènes peuvent marquer les jeunes spectateurs.

 

Une femme disparaît. Le lendemain d’une tempête de neige, sa voiture est retrouvée sur une route qui monte vers le plateau où subsistent quelques fermes isolées. Alors que les gendarmes n'ont aucune piste, cinq personnes se savent liées à cette disparition. Chacune a son secret, mais personne ne se doute que cette histoire a commencé loin de cette montagne balayée par les vents d’hiver, sur un autre continent où le soleil brûle, et où la pauvreté n’empêche pas le désir de dicter sa loi.

 

Présenté à la Mostra de Venise, le très attendu Seules les bêtes tient les promesses du roman de Colin Niel dont il est tiré. Dans ce polar, Dominik Moll  (notamment réalisateur de Harry, un ami qui vous veut du bien) nous balade entre les montagnes enneigées de Lozère et la chaleur d’Abidjan, et tisse une narration labyrinthique. Le point de vue de chaque personnage nous est dévoilé, donnant des indices sur l’issue ou nous trompant. Le tout, parfaitement orchestré, offre de touchants portraits de solitude. S’ils semblent entourés, les personnages incarnés par Valeria Bruni Tedeschi, Denis Ménochet, Laure Calamy ou encore Damien Bonnard, sont tous dans une quête d’amour, car “Quand on s’aime - dit une vieille dame - il ne peut rien vous arriver”...